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Notre voyage en Australie

6 mai 2012

Saison 6. Episode 2. "La fois où le spectacle, c‘était la route."

C’était le moment. Celui où, bien calés sur les sièges avant du van, nous fixions incrédules la pancarte annonçant les prochaines ville-étape, accompagnées de leur distance en kilomètres. Manny, garé sur le bas-côté, ronronnant doucement à 1500 t/min, trépignait d’impatience. Et prenait une dernière grande inspiration, la peur au réservoir, comme un enfant avant son jour de rentrée en maternelle. Dans ses phares, le panneau le surplombait d’un ton hautain. Alice Springs : 1221 kilomètres.

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C’était le crépuscule. C’était la Stuart Highway.

Avant de rejoindre le premier campement, 34 bornes. Ouf, ç’aurait pu être pire. Contemplant l’horizon, c’est-à-dire là où disparaissait la route, nous avions à peine eu le temps de voir arriver un road train dans nos rétroviseurs, qui enrhumait notre minuscule Manny dans un nuage de poussière indécent. Pour la précision, un road train et le mutant australien de notre semi-remorque européen : non pas une, mais quatre remorques. Les plus petits n’en ont que trois.

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À une cinquantaine de mètres de la route sur la droite, un « vrai » train filait paisiblement sur son chemin de fer. Une locomotive pour 73 wagons, nous apprenions le goût de la démesure australienne en accéléré. À gauche, un pipeline semblait prendre la même direction que nous, sans détours. Autour, la brousse et un coucher de soleil. Décor planté.

Les absurdités défilèrent sans aucune logique. Un fauteuil de salon capitonné trônait sans éclat sur un tapis de terre rouge au kilomètre 337. La ville de Coobber Pedy étalait ses mines d’opal dans un rayon de 60 kilomètres, constellées d’un million de tas blancs issus de forages répétitifs. Jusqu’à en boucher l’horizon. Une véritable apocalypse, où des hybrides mi-bus scolaires rouillés mi-grues et des camions-bennes des années 1960 se disputaient les rôles principaux, comme figés dans le temps, dans une fantastique réplique du navet Super 8 de Steven Spielberg.

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Puis des vaches mortes. Encore fraîches pour certaines, gonflées par la décomposition pour d’autres. Par paquets de trois. Les road train ne s’arrêtent pas pour dormir la nuit, lorsque tous les bovins sont gris. Puis les carcasses animales laissèrent place aux carcasses automobiles. Régulièrement, une voiture pillée de ses roues, ou dépouillée de ses sièges, ou calcinée jusqu’à l’antenne, voire les trois en même temps, gisait au pied d’un arbre dans un repos éternel. Nous réprimions un frisson Manny et nous quand il s’agissait d’un van affligé du même sort.

Plus loin, un aborigène faisait du stop (du mauvais côté de la route, comme pour souligner l’ironie de sa situation) à côté de sa voiture après une embardée. Un cycliste faisait sa promenade du matin sous un soleil de plomb et sur un goudron tremblotant de chaleur, à 200 bornes de toute civilisation, comme s’il sortait de derrière un buisson pour nous faire une caméra cachée. Sans compter le mec qui tirait sa charrette (à la force des bras), lui aussi tout autant éloigné de ce qu’on appelle « une ville ». Ni le dromadaire qui avait surgit de nulle part, traversant la route à une centaine de mètres devant le van, nous obligeant à nous arrêter (pour une fois). Comme conscient de sa splendeur, il s’arrêta pour se faire prendre en photo, avant de rejoindre ses copains bossus.

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Puis la route se transforma en piste d’atterrissage pour avions, pour les cas d’urgence sûrement. Mais Manny ne décolla pas, lui. Il croisa seulement un convoi exceptionnel, une sorte de camion sur lequel était juchée une maison d’environs 80 m². Démodés, IKEA et ses maisons en kit. Déçus, nous avions remarqué qu’elle ne faisait qu’un étage. Mais ça valait bien l’autre convoi croisé quelques heures auparavant. Un tank militaire. Enfin, c’est ce qu’on avait cru voir…

Pour compléter ce tableau surréaliste, Flo se fit arrêter au volant par les flics à 9h45 du matin. Pour un alcootest. « Négatif », pour les plus mauvaises langues d‘entre vous.

On s’est pincé le bras, mais on s’est pas réveillé. C’était la Stuart Highway.

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6 mai 2012

Saison 6. Episode 1. "La fois où la population des LE DILY a doublé en Australie."

Pour avoir soufflé ses bougies sans trembler en mars dernier, et accessoirement pour son passage à l’âge adulte, Maëlle se vit offrir la possibilité de nous rejoindre au pays d’Oz. Deux semaines entre strasses et paillettes dans les rues de Fitzroy, entre flash et sushis dans le centre de Melbourne, et, nous l’espérions, entre kangourous et koalas sur la route jusqu’à Adélaïde.

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Arrivée vers 2H30 du matin, elle eut droit aux présentations avec Manny, dont nous ventions les avantages (pas les inconvénients), mettant en avant son grand sens de l’hospitalité. D’un œil presque inquiet, Maëlle nous dévisagea d’un regard presque livide: « Non mais, vous savez, faudrait commencer à comprendre à votre âge. C’est un van, pas une personne vivante. » Mais bon, elle comprend rien la frangine.

Après quelques jours de repos, à arpenter la ville, ses rues, ses boutiques et ses restos, elle fût assez mûre pour prendre sa dernière douche.

Face à nos paupières humides en quittant les colocataires, Maëlle faisait l’affaire. Nous retrouvions vite un large sourire pour s’attaquer à la Great Ocean Road.

 

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Comme une grande, elle ne piqua pas du nez sur le siège passager, après les virages incessant de cette magnifique route. Enfin presque. « Attention, là, y’a un panneau en plein milieu d’la route! Ah non, pardon, j’ai dormi. »

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Comme une grande, elle se moqua des chinois qui prenaient plein de photos. Mais elle n’avait plus de place sur le sien.

Comme une grande, elle nous assurait que « pas prendre de douche, c’est pas grave. Mais bon, euh, tous les deux jours, ça serait pas mal, quand même, non? ».

Comme une grande, elle était sûre et certaine que, lorsqu’elle verrait son premier koala, elle allait « trop chialer! ». Bon, elle n’a pas pleuré.

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Comme une grande, les oiseaux, ça ne la dérange pas. Mais « bon, les cacatoès qui foutent le bordel dans le camping a 5h du mat’, ça va cinq minutes! »

Comme une grande, elle voulait aider le plus possible dans l’organisation de tous les jours, et dans l’installation et la désinstallation quotidiennes du campement. Mais « laissez-moi au moins la vaisselle à faire, c’est le seul truc avec lequel je vous suis utile. »

Comme une grande, elle aimait bien le chapeau style « paysan » de son grand frère. Mais « il est pas mal en Australie, t’es pas obligé de le ramener en France. »

Comme une grande, elle trouvait « trop fort le kangourou écrasé sur la route! Attends, j’prends une photo!… Bon ça pue en fait. »

Comme une grande, elle trouvait « méga cool de donner à manger aux kangourous! En plus, ils sont trop mignons! ». Mais « bon, au bout d’un moment, t’as les mains qui puent. »

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Comme une grande, elle trouvait marrant de courir après les kangourous géants, en compagnie de Flo, pour les voir de plus près, à la lisière de la forêt « là, y’en a un, je vois ses yeux! ». Et comme une grande, elle rejoignait sa tente, tous les soirs, la tête bien haute, les épaules un peu basses.

Comme un grand, je m’étais dit que je ne pleurerai  pas à son départ. Mais…

6 mai 2012

Saison 4. Episode 8. « La fois où on a changé d’année avant vous. »

Comment ça c’est le 24 décembre aujourd’hui? Vous êtes surs? C’est ça un changement d’année ici? Alors les rites chrétiens ont bien changé.

Se traîner à Manly, plage « bobos » du Nord de Sydney, pour un peu de lèche-vitrines et des sushis au déjeuner. Puis bronzette en mattant les « surfeurs bronzés aux muscles saillants » (heureusement, les surfeuses existent aussi. Sauvé. Merci Papa Noël.). Puis retour à Mosman, chez Fred, pour un tennis avec vue sur la baie de Sydney. Finir avec un parfait dîner français. C’est un Noël normal, parait-il.

 

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Se lever un 26 décembre pour assister au départ de la Sydney-Hobart, en compagnie de milliers de personnes installées tout autour de la baie. 5 minutes à pied, jusqu’au parc public le plus proche. Sortir son appareil photo pour tenter d’immortaliser des dizaines de voiliers lors du coup de canon. Pique-niquer  dans le parc, en voyant s’éloigner et disparaître derrière l’embouchure tous les équipages, direction la Tasmanie. C’est un week-end normal de fêtes, parait-il.

 

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Boire du vin devant le feu d’artifice au-dessus de la baie sur la terrasse de la maison un 31 décembre à 21h. Puis faire le décompte final face au pont, lui aussi habillé d’un nouveau feu d’artifice. C’est un passage normal à la nouvelle année, paraît-il.

Pas si difficile d’y prendre goût finalement.

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6 mai 2012

Saison 4. Episode 7. "La fois où Many s’est attaqué aux Blue Mountains."

Ce « pédalage dans la semoule » qui décrivait notre perpétuelle recherche d’emploi bousculait indéniablement nos plans. Et, se rapprochant de Sydney, l’occasion était trop belle pour ne pas découvrir les Blue Mountains. Une vallée de plusieurs centaines de kilomètres de long, regorgeant de forêts vierges. Le tout enveloppé dans un voile bleuté provenant de l’évaporation des eucalyptus, d’où leur nom. Un programme à priori apaisant et ressourçant pour nous deux, mais qui le fût beaucoup moins pour notre pauvre van, qui, dès les premiers kilomètres de montée, s’accrocha à ses pneus-pluie. Un mal pour un bien puisque, avec le recul, la boîte de vitesses a dû se décrasser la seconde. Dans un univers oscillant entre soleil éblouissant, pluie froide et brouillard épais, notre valeureux gaillard a tenu bon. Même lorsque la boue lui a joué des mauvais tours, même lorsque le sable lui a barré le chemin, et que les nids-de-poule lui ont donné le mal de la route.

En guise de récompense, passage à Bathurst, berceau australien des courses automobiles, où l’on peut circuler librement sur son circuit. Ainsi, de nombreux touristes ou simples régionaux y viennent faire rugir leur bolide … à 60km/h maximum. Qu’importe, tous y sont pour exhiber leur plus bel engin (sur roues) et rouler des mécaniques, à condition de tenir sa gauche, et d’effectuer la boucle correctement, dans un sens ou dans l‘aure. Un manège pour grands enfants, en quelque sorte. Reste à savoir quel chrono aurait pu faire notre champion, lui aussi s’étant dégourdi les jantes sur ces quelques kilomètres de bitume, écarquillant au passage les yeux dubitatifs des quelques apprentis pilotes qui jouaient à « Fast and Furious ».

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Bien plus impressionnants resteront les points de vue qui se multiplient le long de la route, accompagnés de chemins de randonnée menant à des panoramas interminables.

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20 décembre 2011

Saison 4. Episode 6 : « La fois où on est retourné voir Jacky. »

Après cet échec écrasant du parc d’attraction nous décidons de continuer notre route sur la cote en direction de Sydney.

Un bref passage par Byron Bay, ville de surfeurs par excellence, elle est aussi une sorte de bulle hors du temps bloquée en 1968. Les parkings sont recouverts de kombis volkswagen, les papis et mamies sont des hippies écolos avec des dreadlocks et l’ambiance y est pour le moins détendue !

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Dans notre itinéraire nous décidons de passer de nouveau chez les Cassegrain afin de faire un petit coucou à la famille australienne. Comme la première fois, nous sommes accueillis à bras ouverts et cela fait vraiment du bien de retrouver pour quelques jours une ambiance familiale ! Un grand merci ! C’est lors de cette visite que nous revoyons Jacky (le wallaby apprivoisé de Catherine) mais cette foisci il était accompagné du model au dessus ! Un kangourou énorme, bombant le torse comme s’ise préparait à un combat de boxe ! Eh bien franchement, à cet instant, nous étions contents d’être dans le van!

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Nous avons aussi eu l’occasion de croiser une maman kangourou avec son petit dans la poche.

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20 décembre 2011

Saison 4. Episode 5 : « La fois où on a failli travailler dans un parc d’attraction. »

Malgré ces derniers épisodes en mode touristes, que personne ne s’y trompe nous ne sommes pas en Australie en vacances mais bel et bien pour trouver du boulot, nous continuons à chercher du travail ! Cette foisci, nous sommes sur une bonne piste. Nous trouvons une annonce sur internet pour travailler dans des parcs d’attraction sur la Gold Coast ! Ca tombe bien nous y sommes. L’annonce stipule qu’il n’est pas possible de postuler par téléphone et qu’ il faut se rendre directement à l’agence de recrutement pour un entretien. Pas de souci ! Nous sortons nos habits du dimanche afin d’être présentables comme à tout entretien d’embauche ! Les boulots proposésconsistent soit à travailler dans les cuisines, soit comme techniciens de surface, soit directement dans les attractions au contact des touristes, aucune expérience n’est demandée, et heureusement pour nous car nous n’en avions aucune dans ces domaines !

Arrivés à l’agence, un CV sous le bras, nous nous installons dans une grande salle autour de tablesdisposées en U afin de suivre avec attention la présentation du boulot pour lequel nous postulions. Rien de bien compliqué, préparer des sandwichs : facile, nettoyer des toilettes : je sais faire j’en ai chez moi ! Et ouvrir une barrière afin que les personnes prennent place dans les attractions : ça ne devrait pas nécessiter un bac +5, donc nous étions confiants !

Jusqu’au moment où on nous a demandé de nous présenter devant tout le monde en expliquant en quoi ce boulot était fait pour nous, pourquoi voulonsnous travailler dans ces parcs d’attraction ? Que pourrionsnous apporter à ces derniers ? Quelles étaient nos qualifications pour ce job ?... Et bah là, quand tu essaies de préparer dans ta tête ce que tu vas dire en anglais ca se complique sévèrement !! Surtout que c’est là qu’il faut réussir à mentir et être crédible car tu ne peux pas dire : « Alors moi je voudrais travailler dans ce parc d’attraction car je suis complètement à sec donc j’ai besoin de sous. En plus je suis fan de Mickey depuis que je suis tout petit (sauf qu’il n’y a pas d’Euro Disney en Australie !) et je nettoie mes toilettes une fois par semaine ou plutôt une fois par mois dans mon appartement ! Donc je pense avoir toutes les qualifications requises pour ce poste ! » Et non ca ne marche pas !

Je passe juste avant Morgan et j’essaie de défendre ma place tant bien que mal en mettant en avant mes compétences en tant qu’animatrice et mon expérience avec les enfants chiants, capricieux et mal élevés. Bref ceux que l’on est susceptible de rencontrer dans les files d’attente des manèges.

Vient le tour de Morgan qui réussit avec un aplomb que je ne lui connaissais pas à s’inventer une carrière dans le nettoyage de piscine, car bien sûr il avait passé sa plus tendre enfance dans celle que tenaient ses parents. Il était donc très expérimenté dans le maniement des produits chimiques et de la serpillère ! Malin ce Morgan c’était exactement ce qui était demandé dans l’offre d’emploi!!

Malheureusement tout cela n’a pas suffit et nous n’avons malheureusement pas eu le job. Ils ont sûrement du avoir peur que je fasse fuir tous les gosses et transforme le parc d’attraction en camp militaire pendant que Morgan s’occuperait de la désinfection des salles de torture !! Personnellement j’étais super déçue mais dans ce moment heureusement que mon cousin Fred à relativisé les faits en me disant : « quel dommage! Vous ne pourrez pas contempler les corps adipeux des personnes les plus obèses du monde blobloter dans des eaux de propreté douteuse. » vu comme ca c’est sur, c’est pas si grave !!

20 décembre 2011

Saison 4. Episode 4 : « La fois où il a plu. »

Enfin arrivés sur la Gold Coast ! Superbes plages sur des kilomètres de long, des vagues énormescomme dans les films et bien sûr des surfeurs ! Avis à toutes les françaises qui rêvent de beauxsurfeurs, cela n’est pas un mythe ils existent en Australie !! Ils sont grands, musclés, blonds, bronzés, ils surfent comme des dieux, rien à voir avec notre Brice de Nice national ! Mais malheureusement j’ai aussi l’impression que la rumeur disant qu’ils ont de l’eau de mer plein le cerveau n’est pas si fausse… Mais ce ne sont que des rumeurs je n’ai pas eu l’occasion d’aller vérifier par moimême alors j’attends avec impatience qu’une de mes copines célibataires vienne me rejoindre afin de mettre au clair cette histoire !

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Bref, nous avons donc découvert ce superbe paysage en arrivant sur la Gold Coast mais sous la pluie !

Et bien c’est nettement moins paradisiaque surtout quand cette averse dure une semaine ! A mon grand regret (Flo) nous avons du trouver une autre occupation…Ca tombe bien la ville de Surfers Paradise pourrait aussi s’appeler Shopping Paradise (au grand regret de Morgan cette foisci) !! La ville regorge de centres commerciaux de la taille de quartiers résidentiels sauf que les maisons sont des magasins de fringues, de surfs, de chaussures…Bref ROXY, RIP CURL, BILLABONG et compagnie tous regroupés dans un même shopping center ! Et cerise sur le gâteau se sont des OUTLETS (des sorties d’usines ou des fins de séries donc tout à moins 50% minimum) ! Le paradis ! La semaine est donc passée assez vite et notre garde robe a connu un renouvellement de printemps à moindre coût !

 

20 décembre 2011

Saison 4. Episode 3 : « La fois où nous avons assisté à la naissance des tortues Ninjas… ou pas ! »

Nous voilà arrivés à Bundaberg, ville australienne très connue pour son rhum brun dont la mascotte est un gros ours polaire surnommé « Bundy ». Bref ce n’est pas la partie de cette ville à laquelle nous nous sommes intéressés, car comme nous vous l’avons confessé auparavant nous sommedésintox de bières mais aussi de toute boisson alcoolisée. En effet, une malheureuse bouteille de ce rhum local coûte la modique somme de 35 dollars, soit 2h de boulot, et vu l’allure à laquelle nous arrivons à trouver du travail ce n’est pas demain que nous allons nous acheter une bouteille de rhum !

Bundaberg est donc aussi connue pour ses plages sur lesquelles les tortues de mer viennent pondre avant de repartir dans l’océan ! C’est la plage de Mon Repos, (site au nom français car découverten ???? par ???? blablablablabla…. Désolés il était tard et on s’est tous les deux endormis pendant l’explication de notre guide…) qui accueille le plus grand nombre de tortues de mer, pendant la période de ponte, de toute la côte Est Australienne.

L’office de tourisme de la ville propose donc de partir le soir en petits groupes voir les tortues pondre leurs oeufs. Le rendezvous est à 18h30 mais il est impossible de savoir à quelle heure les tortuesvi endrons sur la plage.

Notre groupe, le dernier bien sûr vu que nous réservons toujours au dernier moment, est appelé vers 22h30 ! Comme nous le rappelle gentiment notre guide « vous avez de la chance vous n’avez attendu que 4h hier le dernier groupe est parti à 23h ! » Wouah ! Au bout de 4h d’attente dans le froid c’est vrai qu’une demiheure ça change !

Bref nous avons vite oublié cette attente quand nous arrivons sur la plage juste éclairée par la lune et qu’une grosse tortue de mer d’environ 1m50 de long est allongée paisiblement sur le sable afin de mettre au monde sa progéniture. Heureusement pour elle, elle les abandonne après la ponte, et je la comprends car pondre environs 100 oeufs tous les 3 ans ca donne envie de prendre la fuite !!

Ce moment était magique. Voir pour de vrai, ni au zoo ni à la télé mais dans son milieu naturel, une tortue de mer pondre un à un ses oeufs…on en était tous bouche bée. Mais avec le recul ca ressemble assez à l’accouchement d’une femme si on change juste la plage par un hôpital !

Notre groupe (infirmiers et personnel de l’hôpital), nous étions tous en cercle autour de cette pauvre tortue en train de pousser un à un ses oeufs. Le « ranger » (l’obstétricien), notre guide, avait pris soin de placer dans un trou sous la partie du corps la plus intime de cette pauvre bête une lampe torche afin que nous puissions tous apprécier au mieux ce moment si unique dans la vie d’une tortue ! Merci l’intimité ! Mieux vaut ne pas être trop pudique !

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Nous étions tous en émerveillement devant chaque oeuf qui sortait du corps de la tortue pendant que cette dernière tentait de mettre au monde sa progéniture, en laissant échapper quelquegémissements de douleur ! Une fois qu’elle eu pondu ses 97 oeufs elle repartit à la mer. Pendant ce temps les responsables, de la réserve et de la sauvegarde des tortues de mer, se sont empressés de déterrer les oeufs afin de les compter, de les calibrer, de les nettoyer et enfin de les mettre en lieu sûr !

Vous voyez que ce n’est pas tellement différent de chez nous les Hommes !!

20 décembre 2011

Saison 4. Episode 2 : « La fois où nous avons rencontré les futurs gagnants du salon de l’agriculture. »

Après ce petit paradis, nous continuons donc notre descente de la côte. Aujourd’hui c’est Mercredi, c’est donc décidé, comme le conseil le Lonely Planet nous serons à Rockampton pour le fameux Rodéo du Mercredi soir !! Selon ce même guide le dépaysement était garanti

Selon le Lonely Planet: Rockhampton (66 567 habitants). (Cool c’est une grande ville ! Il y a donc un soupçon de civilisation !)

Sous son air un peu rude(Oups, peutêtre pas si civilisée…), « Rocky », capitale administrative de la Capricorn Coast, cache un coeur tendre. Parsemée de statues et autres effigies de bovins comme figées dans le temps (coeur tendre et déco kitch !!), elle se révèle une ville attachante, avec sonarchitecture et ses bâtiments typiques du Queensland, ses pubs de cowboys (cool espérons qu’ilssoient aussi beaux que dans BrokeBack Mountain !) et son parfum tropical entêtant, flottant le long de l’imposante Fitzory River (Trop romantique !). Les ranchs des environs attirent de nombreux curieux, tentés par l’expérience de la vie rurale (Ils entendent par « expérience » : période de courte voir très courte durée !!).

Petit conseil de notre guide de voyage pour sortir et aller prendre un verre :

Great Western Hotel, cette institution de Rockampton mise, sans grande originalité, sur uneambiance Far West. Des DJ et des musiciens se produisent le vendredi soir, mais le meilleurspectacle est encore celui qu’offrent chaque mercredi soir les têtes brûlées tentant de dompter taureaux et chevaux sauvages sur le terrain de rodéo.

Voilà pourquoi nous avons donc décidé d’arriver un mercredi soir à Rockampton. Nous y sommes pour le déjeuner afin d’apprécier « son parfum tropical entêtant, flottant le long de l’imposante Fitzory River ». Bon je crois que nous avions tous les deux choppé un bon rhum ce jour là, car à part le parfum certes entêtant mais certainement pas tropical de la poubelle trop pleine à coté de notre table de camping, nous n’ avons pas bien fait le rapprochement avec la description du Lonely Planet !

Heureusement ce dernier ne se trompait pas à propos de « ses pubs de cowboys [… sur une ambiance Far West [… le meilleur spectacle est encore celui qu’offrent chaque mercredi soir les têtes brûlées tentant de dompter taureaux et chevaux sauvages sur le terrain de rodéo. »

Nous décidons donc de suivre le conseil du Lonely Planet et d’aller nous offrir une petite bière bien méritée au fameux Great Western Hotel. DSCN6599



Petite parenthèse, je me permets de dire « une petite bière méritée » car en effet depuis que nous sommes arrivés en australie nous sommes en pleine cure de désintoxication de bières ! La rue Saint Michel nous parait à des années lumière et nous avons vraiment hâte de la retrouver à notre retour ! Vous me direz « Mais pourquoi une telle décision ? Estce une bonne résolution pour l’année à venir ? » Et bien non pas du tout, nous sommes contraints et forcés par nos finances à faire voeux d’abstinence de bières…En effet, ce petit pêché que nous avions coutume de s’offrir relativement souvent en compagnie de nos amis alcooliques de la rue Saint Mich’ (ces derniers se reconnaîtrons nous en sommes surs !), coûte ici une vraie fortune !! Nous avons du apprendre à nos dépends à faire sans, et je vous promets que notre corps nous en remercie ! Fin de la parenthèse.


DSCN6555Nous voilà donc débarqués deux siècles auparavant au pays des cowboys et des indiens ! Un moment nous nous sommes même demandé s’il n’y avait pas un parking à chevaux quelque part !

Le Lonely Planet n’avait pas menti, le bar n’avait rien à envier à celui de Lucky Luke. Des cowboys bière à la main tout le long du comptoir, un défilé de santiags, jeans et chemises à carreaux sans oublier les chapeaux de cowboys et les éperons ! TDSCN6550rop bien ! L’ambiance nous plaisait tellement que nous décidons de rester dîner ! Et là, ce fut l’apothéose ! Le repas était servi face à la piste de rodéo à l’arrière du bar!

Pendant deux heures nous avons assisté à un spectacle hors du temps. Toutes générations confondues de cowboys se sont succédées sur la piste. A commencer par des pioupious d’à peine 5 ans tentant de rester assis sur des vachettes échappées d’Intervilles ! Puis est venu le tour des ados et enfin les adultes, les vrais cowboys. Mais qui dit vrais cowboys dit aussi vrais taureaux ! Adieu les vachettes et bonjour le salon de l’agriculture ! Des vrais monstres !

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Bref une super soirée hors du temps qui restera un souvenir mémorable de notre voyage en Australie.

20 décembre 2011

Saison 4 après l’effort, Episode 1.« La fois où on a joué à Robinson Crusoé. »

Une libération. Mission accomplie. Victoire fabuleuse et écrasante du duo Flore-Morgan sur les salades. Désormais où dépenser tout cet argent!

C’est Many qui décida des dépenses en premier. Il fallu malheureusement, avant d’effectuer de nouvelles bornes, financer son ablation du rectum. Ses problèmes de transit étant devenus de plus en plus inquiétants, les premiers ronds de notre salaire sont donc partis vite fait bien fait dans un pot d’échappement tout neuf et quelques ajustements dans le moteur. Tant pis pour lui, ce sera son cadeau de Noël.

Autant voir du pays, et entamer ce road-trip décoiffant. Au plus accessible, l’Australie nous proposait sa barrière de corail, longue de plusieurs milliers de kilomètres. Mais surtout les Whitsunday Islands, sorte de paradis de sable blanc unique sur terre. Direction Airlie Beach donc, point de départ de croisières plus ou moins fantasques prêtes à tout pour vous faire banquer.

090Airlie Beach, paisible cité balnéaire qui, entre la mi-novembre et la mi-décembre, se voit envahie d’une meute d’adolescents en chaleur qui viennent fêter indignement leur fin d’année scolaire. Moyenne d’age de 16ans aux shorts ras les fesses côté fille et aux mentons boutonneux côté garçons. Au milieu de cette tempête, nous voilà en train de chercher et comparer les multiples offres de trajets dans ces îles fabuleuses. Après mure réflexion c’est sur une compagnie de bateaux-taxis que notre attention se porte, nous permettant de passer trois nuits seuls et abandonnés.

 

 

5kms de plage rien qu’à nous. Un sable d’un blanc immaculé et d’une finesse incomparable. Une eau d’un turquoise renversant. La possibilité de camper 2 nuits sans être dérangés. Et les points négatifs ont très vite été oubliés: pas d’électricité, pas de douches, pas de réseau, donc pas d’aide en cas d’urgence, des animaux, beaucoup d’animaux, et pas des peluches de koalas, mais des varans, des vrais, des gros, des vivants, bref, des serpents, des méduses dont les piqûres vous tuent en moins de trois minutes, d’où l’extrême encouragement par les compagnies de porter une combinaison sexy à chaque fois que l’on veut se baigner, moyennant une location de 5 dollars par nuit, bonjour les pigeons!

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Non, franchement, on vous promet que c’était le pied, il n’y avait pas de quoi devenir cinglés. Wilson de Solere et moi sommes revenus vivants…

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