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Notre voyage en Australie
18 décembre 2011

Saison 3. Episode 5.« La fois où on a travaillé pour la première fois pour de vrai. »

025Changement de plan. L’oignon, ça rapporte pas. Désormais, nous ferions carrière dans la cerise. De toute façon, notre solide expérience dans le fruit précédent (93 minutes) n’avait convaincu personne, et surtout pas nous. En deux jours et 700 Kms nous voila arrivés prés de Dubbo, de nouveau dans le New South Wales. En effet, nous avions trouvé deux postes d’ « agents intermittents dans la cueillette de cerises ». On avoue, le boulot n’était pas plus reluisant que celui qui nous avait permis de connaître au mieux la physionomie d’un oignon, mais sur notre blog, l’intitulé d’une telle profession est plus agréable. Et valorisant. Question d’ego. Car il fallait garder tête haute et torse bombé. Arrivés à cette ferme, nous étions accueillis par d’autres backpackers qui eux aussi attendaient le moment de la récolte.

 

Ça sentait le bon plan. Le campement se situait au fond du champ de cerisiers, électricité, eau, douches, sanitaires, gaz, barbecues. Beaucoup de jeunes, tous très sympas, et un boss très gentil. Enfin un boulot, un vrai, le paradis, des tunes plein les poches…001

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Mais le premier jour de travail est arrivé. Puis les suivants. Et les dollars promis n’étaient, quant à eux, pas au rendez-vous. Payés au rendement et au kilo certes, mais lorsque les arbres sont pauvres en fruits et que les fruits ne sont pas lourds, il n’y a pas de quoi devenir riches. Heureusement, l’équipe était soudée, et personne ne pouvait prétendre à un meilleur rendement que n’importe quel autre d’entre nous. Personne sauf… Flo, qui nous terrassait chaque jour en nombre de kilos récoltés. Une des seules à tourner à 11 dollars de l’heure, lorsque je n’en fournissais que 5. Le grand nombre de Français présents ici ne faisait que râler et dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas, ce qui n’était pas plus mal. La relation employeur/employés tournait au vinaigre tandis que le lien employés/employés se muait en une véritable force sacrée. Au bord de la grève générale, chaque journée était un nouvel affront pour notre patron qui devait tourner à l’exomil en coulisses. Après huit jours douloureux, une nouvelle opportunité s’offrait à nous. Il était temps de dire au revoir à nos amis, plier les gaules et nous remettre en selle. Many, qui semblait souffrir de plus en plus du pot d’échappement, allait trouver la force de nous traîner là bas, vers ce maudit Queensland, impitoyable destinée.

On the road again…

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